La colocation au sein d’une copropriété : les erreurs à éviter

Vous êtes copropriétaire au sein d’une copropriété et souhaitez louer votre bien à des colocataires. Mais une colocation dans une copropriété, est-ce une bonne idée ? Y a-t-il des risques ou des points d’attention pour les autres copropriétaires ? Tant de questions peuvent se bousculer dans votre tête quant à cette idée de faire quelques économies. Si vous voulez vous lancer dans cette aventure, notez ces quelques erreurs à éviter afin d’en faire une meilleure expérience.

Croire que vous êtes dans l’illégalité

Mettre un logement en colocation n’est pas considéré comme une division d’un logement. C’est la raison pourquoi il y avait un vide juridique autour de la colocation en copropriété. Selon le site www.syndic4you.be, à priori, l’aménagement intérieur d’un logement unifamilial en vue d’une colocation ne constitue ni un changement de destination ni une création de logements soumis à une demande de permis d’urbanisme. Le raisonnement est que dans le cadre d’une colocation, le logement est occupé par le même nombre d’occupants que s’il était habité par une famille.

Ainsi, la copropriété ne peut pas interdire une colocation. Un copropriétaire peut toujours choisir son colocataire, et l’association des copropriétaires ne peut donc pas intervenir dans ce choix, sauf s’il est en conflit avec les statuts (ex. : interdiction d’affecter un appartement à l’exercice d’une activité économique).

Négliger la répartition de la surface

Que ce soit en copropriété ou en simple colocation, les règles et conditions qui s’appliquent sont les mêmes. Le principe d’une colocation est de vous permettre d’obtenir une plus grande surface que si vous louiez votre appartement tout seul. Aussi, s’il y a quelques travaux d’aménagement à faire, privilégiez des parties communes agréables et de belles tailles, mais ne négligez pas non plus les chambres.

répartition de la surface

Il est impératif que chaque colocataire possède sa propre chambre afin d’assurer le bon fonctionnement de la colocation. Veillez, si possible, à ce que toutes les chambres possèdent la même taille. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez proposer des compensations à l’occupant de la chambre la moins avantageuse.

Se comporter comme si vous avez tous les droits

Cette erreur est fréquente chez les propriétaires en colocation avec autrui. Certes, les lieux vous appartiennent, mais en vous versant un loyer, les colocataires ont aussi le droit de se sentir chez eux. Selon le proverbe, la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Aussi, ne vous comportez pas comme si vous viviez seul, puisque la colocation s’agit de vivre en communauté, et donc de prendre en compte les autres.

Vous éviterez le bruit à des heures tardives, préviendrez vos colocataires lorsque vous recevrez quelqu’un… Mais vous participerez aussi aux tâches ménagères et aux courses de manière équitable. Le respect est la notion clé de la colocation, et veillez à ce que votre colocataire en fasse de même.

Aussi, chaque occupant de l’immeuble et copropriétaire des lieux en communs, donc il serait malvenu de votre part de ne pas les mettre au courant de votre nouveau colocataire. Par question de sécurité, c’est mieux d’au moins retenir les visages des personnes qu’on est amené à croiser en rentrant chez soi.